Publié dans Economie

Journée mondiale de l’environnement - Madagascar remporte le prix « Equateur 2020 »

Publié le vendredi, 05 juin 2020

Un exemple à suivre. Chaque année, depuis 2002, l’initiative Equateur - dirigée par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) - lance le prix « Equateur » pour identifier les solutions locales exceptionnelles pour le climat, les personnes et la planète. A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée hier, le PNUD a donc annoncé les dix pays lauréats du prix « Equateur ». Ces organisations présentent des solutions innovantes basées sur la nature pour lutter contre la perte de biodiversité et le changement climatique.

Madagascar se trouve ainsi dans la liste des lauréats aux côtés du Kenya, de l’Indonésie, de l’Equateur ou encore de la République démocratique du Congo. Ces lauréats ont notamment été sélectionnés parmi un pool de 583 nominations issues de plus de 120 pays par un comité consultatif technique indépendant, composé d’experts de renommée internationale. C’est grâce à l’association « Vondron’Olona Ifotony Tatamo Miray an’Andranobe » (VOI TAMIA) que Madagascar a remporté le prix « Equateur 2020 ».

La VOI TAMIA a en effet réussi à restaurer le lac d’Andranobe mais aussi à reboiser les collines environnantes, permettant ainsi de doubler les prises de poissons tout en réduisant l’ensablement et en étendant l’irrigation dans quatre communautés du centre du pays. « Effectivement, en 2004, face à la détérioration du lac d’Andranobe de 90 hectares, fournissant la base de leurs moyens de subsistance locaux - à savoir la pêche et l’agriculture, quatre communautés se sont réunies pour former l’organisation communautaire " Tatamo Miray an’Andranobe". Sur la base de contrats sociaux coutumiers, TAMIA a alors servi de plateforme pour restaurer le niveau et la qualité de l’eau du lac, éliminer les espèces aquatiques envahissantes mais aussi repeupler les stocks de poissons », ont expliqué les responsables de l’association, avant de rajouter que « la plantation des arbres sur les couteaux adjacents a permis la réduction de moitié de l’ensablement du lac. D’autre part, les prises de poissons sont également passées de 8 tonnes en 2004 à plus de 20 tonnes pour l’année dernière. Et aujourd’hui, 420 hectares des fermes sont irrigués avec l’eau du lac, et ce, même en saison sèche ».

10 000 dollars

La VOI TAMIA est ainsi l’exemple même qu’il est possible d’associer le développement économique d’une communauté avec la préservation de l’environnement. Tout comme les autres lauréats, elle a reçu la somme de 10 000 dollars, soit 37 millions d’ariary, mais aussi la possibilité de participer à une série d'événements spéciaux associés à l'Assemblée générale des Nations unies, au Sommet des Nations unies sur la nature et à la Semaine mondiale du climat à la fin du mois de septembre. D’après

les responsables, « cette somme servira surtout à pérenniser les actions déjà entreprises par l’organisation ainsi qu’à étendre leurs impacts en termes de préservation de l’environnement et d’amélioration des sources de revenus des communautés concernées ». En tout cas, TAMIA servira d’inspiration pour toutes les communautés du pays comme l’exploitation à bon escient des ressources naturelles qui favorise un meilleur développement.

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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